adieu, Institut Benjamenta
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D’APRÈS LE ROMAN DE Robert Walser TRADUCTION Marthe Robert SPECTACLE CONÇU ET JOUÉ PAR Gaël Baron du mardi 8 au samedi 12 avril 08 Obéir et servir ! C'est la loi de cet étrange institut ! Le solo époustouflant d'un comédien originaire d'Angers.
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Une école de domestiques, la nuit. Une lampe s'allume : c'est l'heure où Jacob von Gunten prend sa plume pour écrire son journal. L’heure où, à la faveur de l’obscurité qui l’environne, il revisite les expériences du jour. L'heure où les frontières vacillent qui séparent le rêve de la réalité. L'heure choisie par Robert Walser pour nous entraîner, à la suite de Jacob, sur les chemins d'un apprentissage paradoxal : à l'Institut Benjamenta échouer est une victoire, la faiblesse est une force, et la servilité devient le singulier moyen de goûter la liberté.
C'est l'heure d'un théâtre d'ombre où jouant à réinventer les autres, c'est soi-même qu'on invente aussi. Petit théâtre de lanterne magique. Pour éclairer nos limbes.
Gaël Baron
Oublié de son vivant, et aujourd'hui placé parmi les plus grands,Walser (1878-1956) est l'auteur de quatres romans – dont L'Institut Benjamenta, publié en 1909–, de poèmes, de nouvelles, et de centaines de petites proses; admiré par nombre de ses pairs (Kafka,Musil, Hesse, Zweig...), il n'atteindra cependant pas la gloire. Interné en asile psychiatrique pendant les 27 dernières années de sa vie, il meurt lors d'une de ces promenades qu'il affectionnait tant; dans la neige d'un jour de Noël.