Répétition Hamlet

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D’APRÈS William Shakespeare

MISE EN SCÈNE Enrique Diaz

du mardi 4 au jeudi 6 décembre 07

revisité par une troupe de Rio de Janeiro, Shakespeare devient notre contemporain. Un moment de théâtre unique.



Les acteurs sont entourés par le public, il y a une recherche du consensuel. Tout le théâtre restera insinué dans une semi-pénombre. Les comédiens sont éclairés par des bougies, par des lampes qu’ils tiennent à la main, mais ces accessoires changent de place, disparaissent, reviennent, comme si nous étions associés à des mouvements de conscience, qui surgissent, planent, s’évanouissent. Ce spectacle d’Enrique Diaz est un rêve, une poésie de rêve.

Ensaio.Hamlet, soit Répétition Hamlet, est-il annoncé. La liaison du jeu, très libre, des acteurs et des passages fragmentaires du texte d’Hamlet va comme de soi, puisque Shakespeare fait passer dans la pièce une troupe de comédiens, dont l’intervention va relancer l’action : ils vont jouer la mort du roi assassiné afin de piéger son spoliateur.

Les interprètes d’Enrique Diaz, troupe de comédiens eux aussi, vont pouvoir se faufiler dans les intervalles de ces deux spectacles, le vrai et le faux, ou les deux faux, en une farandole, une chorégraphie de mimiques qui sont autant de signes de l’attachement au père, à la mère, aux enjeux de l’urgence, à la mort, à la vie. Tantôt les acteurs font comme s’ils répétaient réellement Hamlet, cela avec la connivence du public, tantôt ce sont les interprètes de la troupe imaginée par Shakespeare qui jouent une scène. Le tout est de ne pas s’y perdre, et les comédiens brésiliens, danseurs, acrobates, mimes, nous emmènent à leur gré dans mille pérégrinations. Ils sont aériens, imaginaires, surréels, et lorsqu’ils interprètent pour de bon une scène ou l’autre d’Hamlet, ils sont formidables de présence d’esprit, de disponibilité, d’évidence.(…)

Michel Cournot, critique visionnaire in Le Monde 4.12.05


Un Hamlet en poupées gigognes… L’oeuvre, on le sait, est un fascinant jeu de doubles et obéit à une mise en abîme. Shakespeare ne faitil pas passer dans la pièce une troupe de comédiens dont l’intervention va relancer l’action : ils vont jouer la mort du roi assassiné afin de piéger son usurpateur.
Les magnifiques interprètes d’Enrique Diaz se faufilent dans les intervalles de ces deux spectacles, le vrai et le faux, ou les deux à la fois. Une compagnie de théâtre monte Hamlet ; le personnage de Hamlet, à son tour, monte une pièce à l’intérieur de la pièce. Hamlet joue un fou, Ophélie devient vraiment folle. Tout le jeu des comédiens exprime ce dédoublement visible et permanent ; ils passent parmi les spectateurs, leur susurrent des mots à l’oreille, demandent si quelqu’un a vu le fantôme… Le plateau devient le terrain de jeu d’une pièce kaleïdoscopique dont nous sommes le centre avant d’en être les spectateurs.

Fidèle à un travail que la Compagnie brésilienne Dos Atores, dirigée par Enrique Diaz, mène depuis 1988, cet Ensaio Hamlet met au premier plan la figure de l’interprète, portant en cela la signature d’un metteur en scène qui est aussi acteur.

Cette troupe de Rio de Janeiro nous emporte dans un tourbillon de fantasmagories. Un théâtre dans le théâtre où Shakespeare devient notre contemporain, notre compagnon de route. Ce spectacle unique a été salué par le Syndicat de la critique dramatique (prix du Meilleur spectacle étranger 2006).

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