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La visite de la vieille dame
de Friedrich Dürrenmatt
mise en scène Omar Porras

Quand la vieille dame de Dürrenmatt rentre au pays, ce n'est pas pour une visite de courtoisie. « Le monde a fait de moi une putain. Je veux faire du monde un bordel ! ». De cette histoire de vengeance, où l'hypocrisie et la lâcheté conduisent une ville au meurtre de l'un de ses habitants, Omar Porras tire un spectacle flamboyant entre tragédie et comédie. Le style baroquisant et burlesque du metteur en scène colombien sert à merveille l'ironie assassine de la pièce. Une satire grinçante.
Clara Zahanassian est devenue milliardaire. Lorsque la vieille dame rentre à Güllen, son village natal, les habitants lui réservent un accueil somptueux. Autant que leur misère le permet, car ils comptent bien l'attendrir sur leur sort et lui soutirer quelques millions pour relancer les affaires. Clara s'est enfuie de Güllen à dix-huit ans, pauvre, enceinte et abandonnée par son amant qui lui avait préféré une épicière plus fortunée. Elle n'a pas oublié, elle revient pour se venger. « Cent milliards pour Güllen, si quelqu'un tue Alfred III ». Cent milliards pour la tête de l'homme qui l'a trahie. La tentation est grande : le bonheur d'une ville entière contre le meurtre d'un homme. D'abord horrifiés par sa conception de la justice, les villageois vont céder peu à peu à la tentation de la prospérité et se vautrer, avides, dans la soif d'argent, de luxe et de pacotille.
Servie par la mise en scène d'Omar Porras, la fable cruelle du protestant Friedrich Dürrenmatt se trouve de manière surprenante en parfaite résonance avec l'univers baroque et burlesque du Teatro Malandro : le jeu de masques rehausse encore davantage le carnaval macabre de la pièce tout en signifiant l'extrême banalité, la terrible humanité du maire et du proviseur, du curé et de l'adjudant. Grimé, masqué et costumé, Omar Porras incarne une Clara à la voix chevrotante, déterminée à imposer au monde sa loi.
Installé depuis plus de quinze ans à Genève avec son Teatro Malandro, Omar Porras est un des metteurs en scène les plus singuliers du moment. De spectacle en spectacle (Noces de sang, Ay ! Quixote) son théâtre est un mélange de couleurs, d'images exubérantes et frénétiques, d'une poésie lumineuse où les masques et les maquillages introduisent une belle fantasmagorie.

la presse
Une grande fête des morts. Une mascarade grinçante dans des éclats de cuivres. Un carnaval. Il fallait l'intelligence et l'audace d'Omar Porras pour entendre, sous la surface polie en comédie de mœurs de La visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt, la sarcastique férocité, la couleur criarde, l'outrance.
Armelle Héliot. Le Figaro

traduction Jean-Pierre Porret avec Claude Barichasse, Jean-Marc Bassoli, Séverine Blanc, Francisco Cabello, Camille Figuéréo, Stéphanie Gagneux, Philippe Gouin, Fabiana Medina, Omar Porras, Alexandre Vigouroux - assistants à la mise en scène Domenico Carli, Joan Mompart, scénographie Fredy Porras, Omar Porras, décors Fredy Porras, masques Fredy Porras, Isabelle Matter, costumes Maria Galvez, Omar Porras, lumières Mathias Roche, musique José-Luis Asaresi, Andres Garcia, Ludovic Guglielmazzi, Omar Porras, régie plateau Séverine Blanc - production Teatro Malandro en coproduction avec Théâtre ForuMeyrin, Maison de la Culture de Loire-Atlantique, Théâtre de la Ville-Paris, Equinoxe Scène Nationale de Châteauroux, La Comédie de Reims - avec le soutien de Fondation Pro Helvetia - Fondation suisse pour la culture, Loterie Romande. Le Teatro Malandro est soutenu par la Ville de Genève - Département des Affaires Culturelles et le DIP de l'État de Genève - L'Arche éditeur est l'agent théâtral de la pièce.


Grand Théâtre
ma. 13 au ve. 16 décembre 05

à 20h30 sauf mercredi et jeudi à 19h30
location ouverte à partir du mercredi 30 novembre