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Tartuffe
de Molière
mise en scène René Loyon

En 1669, Molière livrait dans son Tartuffe une satire grinçante de toutes les hypocrisies. Trois siècles plus tard, sa « comédie de l'imposture » reste d'actualité. René Loyon revisite ce classique à la lumière de certains fanatismes religieux du 21e siècle pour en faire une fable de notre temps.
En invitant Tartuffe dans sa maison, Orgon pouvait-il imaginer qu'il allait mettre en péril sa fortune, son honneur, son bonheur et jusqu'à l'unité de sa famille ? Comme un loup dans la bergerie, c'est pourtant ce qui va occuper notre imposteur…
De toutes les pièces de Molière, Tartuffe est celle qui a été le plus souvent jouée. Au 17e siècle, la pièce suscite une cabale et on s'interroge sur la vraie nature de l'hypocrisie. Au 19e, on s'attache plutôt à la noirceur du personnage. Au début du 20e siècle, les interprétations se font anticléricales. Au 21e siècle, René Loyon choisit d'en montrer une nouvelle facette. « Monter le Tartuffe de Molière, dit-il, c'est pour moi continuer un travail entamé il y a longtemps maintenant : l'exploration, au-delà du poids des conventions et des clichés emperruqués, des thèmes, primordiaux à mes yeux, qui traversent le texte moliéresque : le trouble de l'identité, l'ego tyrannique, les masques du désir, les pulsions sadiques, les fantasmes de meurtre et de domination, “Ce grand aveuglement où chacun est pour soi” (dixit Célimène à propos d'Arsinoé). Il s'agit toujours, en n'abandonnant rien des exigences formelles de la langue de Molière, de se concentrer, en quelque sorte, sur la dimension intime, la vérité secrète des comportements des personnages d'une œuvre où vie sociale et vie psychique sont étroitement tissées. »
On retrouvera ici l'esprit qui a guidé la mise en scène des Femmes savantes – même simplicité de moyens, même attention portée à l'écoute, à la plénitude du sens – pour mettre en scène l'enfermement dans le cercle de la famille bourgeoise tel que le raconte inlassablement Molière.
« Dans cette pièce, c'est là sa force singulière, fait irruption un personnage étrange qui prétend parler au nom de Dieu – que dirait-on aujourd'hui : un fondamentaliste ? Un pervers narcissique ? Un gourou ? – et qui sait, pour son profit, exploiter les failles, repérer les manques, les désirs inaccomplis du chef de famille. Ce faisant, il provoque le désordre, met en péril la cellule familiale – et, au-delà, la société toute entière dont celle-ci est la métaphore. C'est ce travail de fascination, d'hypnose presque, tel que l'exerce Tartuffe sur Orgon qui m'intéresse. Dans la période de bouleversements que nous vivons, il n'est pas inutile de s'interroger avec Molière sur les racines du fanatisme et la violence qui en découle. »

avec Dominique Boissel, Peter Bonke,
Jehanne Carillon, Antoine Doignon, Patrick Guerineau, Hélène Jupin, Chantal Mutel, Raphaël D'olce, Claire Puygrenier, Anne-Sophie Reinhardt, Rémi Secret, conception scénique Nicolas Sire, costumes Nathalie Martella, lumières Laurent Castaingt - production Compagnie RL en coproduction avec le Théâtre Firmin Gémier d'Antony et le Théâtre 95 de Cergy-Pontoise, avec l’aide de l’ADAMI

Théâtre Chanzy
ma. 31 janvier au ve. 3 février 06

à 20h30 sauf mercredi et jeudi à 19h30
location ouverte à partir du mercredi 18 janvier