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Léonce et Léna
de Georg Büchner
mise en scène Gilles Bouillon

Un prince et une princesse, deux royaumes et un joyeux chassé-croisé amoureux… Mais sous le masque de la comédie légère, loin du conte de fées, Büchner règle ses comptes avec le romantisme et l'idéalisme, avec l'absurdité du monde autant qu'avec les illusions de sa propre jeunesse. Un conte drolatique pour enfants terribles…
C'est le matin d'un jour de noces. À la cour du roi Pierre on attend les fiancés. Le jeune prince Léonce doit épouser la jeune princesse Léna… Mais le prince a disparu, la princesse est en fuite. Lui ne veut pas rentrer dans le rang, elle refuse une union pour raison d'état. Maître hasard faisant bien les choses, leur fugue et leur destin vont pourtant se croiser, non sans passer par une kyrielle de mésaventures, entre rêve et réalité, le temps d'un nocturne fantasque où se tissent le désir d'amour et le désir de mort. Ouf ! Happy end, les voilà amoureux ! Léonce et Léna vont finir par se ranger à la place qui leur était assignée, et se marier… en effigie. Prisonniers d'un univers d'automates et en proie à un inconsolable dégoût de vivre, les personnages de Léonce et Léna ressemblent étrangement aux jeunes gens de notre époque « post-moderne… »
Comédie d'amour ? « Oui, répond Gilles Bouillon, mais les apparences sont trompeuses. Sous le masque de la comédie souriante, Büchner dénonce la comédie du pouvoir, le spectacle que la société se donne à elle-même, la représentation que ceux qui gouvernent voudraient faire prendre pour la réalité. Léonce et Léna n'est pas un conte de fées, poursuit-il. Ou alors désenchanté, croqué au vitriol, hanté par la perspective de la folie. Un songe noir. Entre livres et scalpel. »
Masques, pantins, marionnettes, accessoires cocasses… Dans une scénographie baroque placée sous le signe de l'impossible adieu à l'enfance, Gilles Bouillon nous plonge dans l'univers onirique de Büchner où le dérisoire et le politiquement incorrect côtoient la poésie naturelle des choses de la vie.
Jeune prodige doué d'un sens politique aigu, Büchner est l’auteur de quatre pièces. Il écrit Léonce et Léna en 1836 pour un concours de comédie. Mort à l'âge de 23 ans, il n'aura pas le temps d'y participer.
Gilles Bouillon, qui dirige le Centre Dramatique Régional de Tours, est un inconditionnel de l'auteur dont il a déjà monté avec ferveur la pièce maîtresse, Woyzeck.

la presse
Gilles Bouillon a monté avec une délicieuse simplicité la pièce tout ensemble enfantine et noire. Sur le sensuel espace de sable imaginé par Nathalie Holt, les personnages-marionnettes traversent l'espace et le temps via un miroir posé à même la scène, et qui figure tous les voyages. Les acteurs se prêtent avec grâce à ces folies mortelles. (…) Léonce est interprété avec une cynique aisance par Quentin Baillot. Est-ce parce que son propre père – Pierre Baillot – joue magnifiquement ici son père de théâtre, le roi Pierre ? Magie, mystère et plaisirs insondables de la scène.
Fabienne Pascaud. Télérama

dramaturgie Bernard Pico, scénographie Nathalie Holt, costumes Marc Anselmi, avec Pierre Baillot, Quentin Baillot, Xavier Guittet, Sarah Capony, Loïc Houdré, Judith Siboni, Catherine Benhamou Nicolas Struve production Centre Dramatique Régional de Tours

Grand Théâtre
me. 19 au ve. 21 avril 06

à 20h30 sauf mercredi et jeudi à 19h30
location ouverte à partir du mercredi 5 avril