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À ma personnagité
d'après les Écrits bruts
mise en scène Geneviève Pasquier

Des textes qui marchent à cloche-pied, sautent du coq à l'âne en estropiant joyeusement la langue française… En cheminant à travers les insolites Écrits bruts, deux comédiens font passer en douce la poésie rugueuse et fantasque d'univers où la langue elle-même devient personnage. Un délicieux voyage du côté de l'art brut.
« Je m'oppose à ce que l'on me conduise, que l'on m'enfermeture de nouveau, en, dans un hospice. Je ne veux pas on est pas chez soi. Et le temps fuit effrayement », écrit Samuel D. Qui sont-ils, ces marginaux, ces pensionnaires d'hôpitaux psychiatriques, ces exclus sociaux, soustraits au conditionnement culturel, qui, comme Samuel D., produisent avec tant de force et de grâce ce que l'on appelle de l'Art Brut ?
À partir de l'ouvrage Écrits Bruts, Geneviève Pasquier nous invite à découvrir ces mots, issus de l'exclusion. Ces écrits sans destinataire, lancés comme des bouteilles à la mer, sont intimement liés à leur auteur, comme autant de langues inventées, riches d'images et d'inventions linguistiques. « En proposant ce projet sur les Écrits bruts, mon envie est de pouvoir donner à entendre des textes balayant les règles de la grammaire et de la syntaxe pour exprimer l'inexprimable… » Ces
« langages de la rupture » bouleversent par leur humanité ballottée entre le désir, la frustration, l'ouverture et le repli. Les auteurs d'Écrits bruts abordent l'écriture dans un esprit de désinvolture, d'invention gratuite et irrespectueuse. Bricoleurs de lexiques, visionnaires introspectifs oscillant entre parano et mégalo, traficoteurs d'alphabets, chacun s'adonne à faire dériver et s'affoler syntaxe et orthographe. « Je pense à vous quand jeux mets veille et de loin jeux vous suivent des yeux. Je vous re vois, cons je someille dans un songe Miss taire rieux » écrit Sylvain Lecoq. Délicats passeurs de délire et de douleurs, deux comédiens empoignent ces mots avec respect et gourmandise dans un espace de jeu simple et évocateur, en compagnie d'un musicien.
Loin du tourisme culturel, Geneviève Pasquier, défriche des textes écrits sans être destinés à la scène. Elle a fondé avec Nicolas Rossier la Compagnie Pasquier-Rossier en 1991 à Lausanne. Elle a monté récemment La noce chez les petits bourgeois de Bertolt Brecht et Le corbeau à quatre pattes d'après Daniil Harms.

la presse
Geneviève Pasquier a réussi un sacré défi. Sa mise en scène de textes «bruts», ces mots griffonnés par des personnes internées dans des établissements psychiatriques, touche au sublime. Dans un décor intimiste, des comédiens au talent rare déclinent les mots de la révolte, de l'absence ou encore des blessures de l'âme. Des avalanches de questions sautant du coq à l'âne se mêlent ainsi à des élans de lucidité qui font trembler nos certitudes. La langue, répétitive, malmenée, claudicante, vibre sous les percussions et jusque dessous notre épiderme. C'est beau comme un instant fragile.
Anne-Sylvie Sprenger. L'Hebdo

d'après Ecrits bruts (textes présentés par Michel Thévoz), avec Valérie Liengme, Olivier Yglesias, Mathias Demoulin (musicien), textes de Henri Bessaud, Samuel Daiber, Emile Josome Hodinos, Aimable Jayet, Sylvain Lecocq, Annette Libotte, Heinrich Anton Müller - assistant Emmanuelle Vouillamoz, scénographie Sylvie Kleiber, lumière Christophe Pitoiset, costumes Anna van Brée, coproduction compagnie Pasquier-Rossier (Lausanne) - Théâtre de l'Arsenic, Théâtre Saint-Gervais, avec le soutien de la Ville de Lausanne


Atelier Jean Dasté
ma. 9 au je. 11 mai 06

à 20h30 sauf mercredi et jeudi à 19h30
location ouverte à partir du mercredi 26 avril