Délaissant ses réincarnations préférées – séquoia, œuf frit ou moule plate du Tibet – Patrick Robine convoque à lui tout seul toute une bande d’allumés sortie des années hippies... Une épopée familiale et surréaliste en plein désert !
« À l’époque on trouvait du boulot partout. Certains en refusaient. Avec ma famille, on rentrait de Woodstock à pied, on a mis sept ans à rentrer… » Avec pour tout décor un petit tas de sable censé signifier le désert, seul en scène, Patrick Robine embarque une foule de personnages excentriques pour une folle expédition sur le chemin qui mène à la ferme des concombres. Arpentant les terres d’un eldorado perdu, il incarnera au gré de digressions inénarrables : la mère d’Elvis Presley donnant naissance à son illustre rejeton, la BGD (Brigade des Gendarmes du Désert), un oncle fantasque à l’accent bavarois ou... un dromadaire. Patrick Robine a tout de l’homme-orchestre. Avant d’être « interprète animalier et botaniste », comme il se présente lui-même, cet acteur autodidacte a été parfumeur, quincaillier, photographe industriel, plongeur dans un cabaret au Canada, maître d’hôtel dans un casino aux Bahamas. Jean-Michel Ribes, qui le met en scène, dit de ce comédien ovni qu’il « est fils d’une forêt des Landes et d’un requin-marteau de la mer Caspienne, cousin de l’asperge verte des Charentes et Stéphane Mallarmé ». Un festival à lui tout seul !
La presse
… Il ouvre les portes toutes grandes à la fantaisie, il passe de la pure drôlerie à une poésie surréaliste juste en jouant avec un mot, un sentiment fugace, une émotion. Patrick Robine ne donne jamais l’impression qu’il joue son texte, il a l’air de nous le confier, de nous faire entrer dans une confidence qu’il murmure à l’oreille. Il faut se laisser porter par le flot d’images qu’il propose…
Jean-Louis Pinte. Le Figaro
production Théâtre du Rond-Point
Dates
- vendredi 14 et samedi 15 mai
- T400